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4EME ANALYSE FILMIQUE









Afin de bien assimiler le langage cinématographique nous allons cette année analyser en détail un film de Mario Bava "La Goccia d'Acqua" ("la goutte d'eau") de 1963. Ce film fait partie d'une trilogie appelée "Les 3 visages de la peur" et explore le thème du fantastique

Mario Bava "La Goccia d'Acqua" ("la goutte d'eau") 1963

Synopsis :

Convoquée d’urgence pour effectuer la toilette mortuaire d’une grande dame, une infirmière en profite pour dérober la bague que la défunte portait au doigt. De mystérieux phénomènes surviennent alors et le fantôme de la morte semble vouloir revenir récupérer son bien…

Là encore, il convient de souligner la manière très habile dont Bava fait naître l’angoisse en jouant sur des sons amplifiés (une mouche, une goutte d’eau obsédante…) et des décors démesurés. Mais plus que dans les deux films précédents, c’est dans la goutte d’eau qu’éclate pleinement le style qui caractérisera ses plus grands films. Chef opérateur à l’origine, Bava cinéaste se révélera être un grand « coloriste » capable par ses jeux de lumières de donner à ses films un cachet baroque inimitable. A son goût pour les intérieurs singuliers et surchargés, peuplés d’objets insolites (une table de spirite non débarrassée, des poupées de cire…) ; il faut ajouter ces éclairages bariolés qui permettent au cinéaste d’illuminer par des lumières vertes et clignotantes les intérieurs sombres où évoluent les personnages.

Ce style visuel excessif (les couleurs, le son : tout est excessif) et baroque permet au cinéaste d’instaurer un climat de folie en parfaite adéquation avec le cheminement de la narration. Le spectateur sera ainsi dans l’incapacité, lorsque arrivera le dénouement, de déterminer si les faits observés ont réellement été vécus ou si l’infirmière a sombré peu à peu dans la folie.

C’est sur cette indécision que repose en général le genre fantastique. Et c’est en ce sens que nous pouvons qualifier La goutte d’eau de petit chef-d’œuvre du genre et se réjouir que ce conte macabre se termine en beauté …












LE LANGAGE CINÉMATOGRAPHIQUE